L’exposition Monet à la une du magazine Artinside. Monet, En Norvégienne, 1887. (c) Photographie: Maxime Breteau
Pour fêter les vingt ans de la Fondation Beyeler, Ulf Küster – commissaire de l’exposition – a réalisé un véritable tour de force. Il a mis à l’honneur un artiste français du XIXe siècle, pionnier de l’impressionnisme et dont la renommée est internationale : Claude Monet. Cette exposition se tiendra jusqu’au 28 mai 2017.

Qui est Claude Monet ? Un artiste né le 14 novembre 1840 à Paris et mort le 5 décembre 1926 à Giverny. Chef de file de l’impressionnisme, il a ainsi joué un rôle fondamental dans l’histoire de l’art. En effet, sa manière de peindre est novatrice : pleine de spontanéité et de sensibilité, il observe et représente le monde selon ses propres expériences. Il pratique la peinture en plein air et cherche à faire transparaître sur sa toile l’atmosphère, la lumière, les formes, les couleurs et les forces de la nature.
Pourquoi « impressionnisme » ? Ce terme a été inventé par le critique d’art Louis Leroy suite à l’exposition de la toile Impression, soleil levant de Claude Monet en 1874. Plutôt astucieux comme néologisme !
Vous l’aurez deviné, l’enjeu d’une telle exposition n’est pas dénuée de complexité : Comment aborder la vaste production d’un artiste aussi illustre que Monet ? La fondation Beyeler a su exploiter brillement tous ces enjeux et invite ses visiteurs à se plonger dans les dernières œuvres du peintre, réalisées entre 1880 et le début du XXème siècle. Il s’agit d’une période charnière, pendant laquelle Monet se détache de l’objectivité de l’impressionnisme pour se tourner vers son propre ressenti.
Plus de soixante œuvres provenant de musées situés aux quatre coins du monde (Europe, États-Unis, Japon…) ainsi que des toiles appartenant à des collectionneurs privés sont réunies. Un tel panorama de la dernière production de l’artiste est totalement inédit ! D’autant plus que certaines toiles ne sont que très rarement exposées, c’est une occasion unique de les découvrir….

Il est vrai qu’à partir de 1979 – bien qu’encore peu connu et ayant du mal à vendre ses toiles – Claude Monet acquiert une indépendance économique, ce qui lui permet d’effectuer de nombreux séjours sur la côte Atlantique, Méditerranéenne et à Londres. Une véritable promenade aux côtés de l’artiste qui donne envie de partir en vacances !

©Photographie Maxime Breteau
L’exposition déploie les différentes facettes de l’art de Monet à travers un accrochage thématique. Ainsi, nous pouvons admirer ses magnifiques contre-jours, ses représentations de la Seine, des arbres, la cabane du douanier, les côtes, la mer, Londres, les nymphéas…
L’ingéniosité avec laquelle les toiles ont été accrochées mérite d’être soulignée. En effet, l’accrochage permet de comparer la sensibilité avec laquelle Claude Monet aborde un même lieu ou un même motif à travers diverses représentations.
« Je poursuis un rêve. Je veux l’impossible. »
Claude Monet, 1895
Très peu de texte accompagne les toiles, seules quelques citations courent sur les murs. Cette absence d’information permet de se focaliser sur les œuvres, de rêver, s’évader et invite à la réflexion.
Toutefois, le visiteur n’est pas livré à lui-même pour cerner les enjeux de l’exposition. En effet, des flyers et des ouvrages en consultation libre sont à disposition : n’oubliez donc pas de vous emparer d’une brochure à l’entrée de l’exposition ! Elle vous sera bien utile lors de votre visite.

Face à une telle quantité d’œuvres de Claude Monet, il est difficile de ne pas être ému. La qualité picturale, le geste et la sensibilité de l’artiste ne laissent pas indifférent. Cette exposition est un véritable coup de cœur.

La toile Nymphéas (1916-19) m’a particulièrement marquée. Grâce à la restauration menée par la Fondation Beyeler, l’intensité des couleurs et les reliefs sont d’une qualité exceptionnelle. La confusion entre les fleurs et les reflets de l’eau est tout simplement fascinante ! Je vous laisse aller découvrir cette toile exposée dans la salle 6 (n° 16).
Conclusion : Si vous avez l’occasion de vous rendre près de Bâle, n’hésitez pas à faire un détour par la fondation Beyeler avant le 28 mai, vous ne serez pas déçu !
À ne pas manquer : le 2 mai de 7h30 à 9h est organisé une méditation en français avec Jiko Simone Wolf (Temple Zen de Kôsetsuji), pour la réservation : ♣. Avis aux amateurs d’art et de bien-être !
Tarifs : Gratuit pour les moins de 25 ans, 12 euros pour les étudiants de moins de 30 ans, 28 euros pour les adultes. Pour toutes autres informations concernant les prix d’entrée, rendez-vous sur le site : Fondation Beyeler
Le catalogue d’exposition : Monet, Ed. Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Ulf Küster, 2017.
Le site internet : Fondation Beyeler
Claire Chanty
j’ai tout compris et tout lu…c’est pas souvent ! super ce style d’écriture me va très bien et me donne fortement envie de m’y rendre et de rêver devant tant de belles toiles venues du monde entier ! bravo ! bravo !
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J’adore Monet. Super expo !
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